Un sondage
réalisé par Generali en partenariat du cabinet TNS Sofres ne laisse poindre
aucun doute sur l'intérêt des Français pour l'assurance prévoyance. Seul point
négatif, très peu d'entre eux ont accès à cette protection.
Generali
s'est prêté récemment au jeu des évaluations, des rétrospectives annuelles pour
évaluer l'attrait des contrats de prévoyance auprès des Français. L'assureur
s'est associé avec le bureau d'études TNS Sofres et quelque 959 individus
choisis selon des critères bien définis. Les résultats de l'enquête ne
surprennent guère les professionnels de l'assurance. Sur l'ensemble des
personnes interrogées, la majorité reconnaît l'importance vitale de la garantie
prévoyance. Cette couverture essentielle paraît « importante » selon 84 % des
sondés. 34 % d'entre eux estiment même que le contrat d'assurance contre les
coups durs est « indispensable ».
Le
compte-rendu de l'étude laisse toutefois apparaître une « surprise », qui n'en
est pas vraiment une en réalité. Les seniors, les premiers visés par les
contrats de prévoyance, ne sont pas les plus préoccupés par les risques
d'accident, d'invalidité ou de décès. Les plus concernés semblent les familles
avec des enfants à charge. Les individus du troisième âge doivent pourtant être
les plus intéressés par le sujet. Certes, la logique veut qu'ils soient les
plus exposés et les plus vulnérables aux incidents pouvant entraîner une
dépendance certaine. La situation n'est pas pour autant anodine, ni
incohérente. Le rapport met juste en évidence le sens de la responsabilité et
l'anticipation des parents, qui se soucient davantage de l'avenir financier de
leurs protégés en cas de coups durs.
L'assurance prévoyance, un paradoxe
incompris
Malgré
l'intérêt évident qu'ils portent sur l'assurance prévoyance, les Français ne
bénéficient pas du même traitement concernant l'assurance prévoyance. La moitié
des personnes interrogées déclare ne pas avoir de garantie prévoyance à titre
individuel, un chiffre décevant au regard des sommes investies dans la
sensibilisation par les groupements d'assureurs et de mutuelles. Force est
toutefois de rappeler que bon nombre de ces non-assurés se retrouvent dans
cette situation bien malgré eux. Outre les 36 % qui disent ne pas avoir besoin
de cette couverture, près de 35 % des sondés estiment que les primes
d'assurance prévoyance sont hors de portée. 14 % connaissent peu ou prou les
risques qu'ils encourent ou les produits vendus par les assureurs.
Le chemin
à parcourir reste encore long, autant pour les compagnies d'assurance que pour
les assurés. Seule une poignée de familles et de foyers aux revenus suffisants
peuvent prétendre à une bonne formule de couverture prévoyance, tant que les
assureurs maintiennent leur niveau de primes actuel. De leur côté, les ménages
en difficulté ne peuvent creuser davantage dans leur porte-monnaie, ou pire,
recourir à des microcrédits de santé. Une telle alternative les mènerait
directement dans une situation délicate et les obligerait à terme à constituer
un dossier de surendettement pour s'en sortir.
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